Le cheval a toujours été un fidèle compagnon de l’homme. Animal de travail et de combat pendant des siècles, il était voué à une disparition presque certaine après la première guerre mondiale, mais le développement des sports équestres lui a permis de retrouver toute sa place dans la société.

La pratique de l’équitation en France et son encadrement furent tout d’abord une tradition militaire. Les sports équestres et particulièrement les disciplines olympiques firent ensuite progressivement leur entrée dans la société civile. La démocratisation de l’équitation, caractérisée par l’introduction de nouvelles pratiques populaires et de loisirs fut ensuite régulière. La Fédération française des sports équestres, l’Association nationale de tourisme équestre et le Poney-club de France furent les principaux acteurs de ce développement. Ce développement a été régulièrement soutenu par le ministère chargé de l’Agriculture, le ministère chargé des Sports intervenant à travers la Fédération française d’équitation ainsi que par la création de l’Ecole nationale d’équitation et la mise en place de diplômes d’Etat qui ont contribué à la professionnalisation dans les entreprises équestres. En 1991, les accords interprofessionnels mettent en place l’organisation du financement de la formation professionnelle. Les partenaires gestionnaires de la convention collective signent les accords fondant le partenariat avec le Fond d’assurance-formation des salariés des entreprises agricoles (FAFSEA).

Par ailleurs, la Commission paritaire nationale de l’emploi des entreprises équestres (CPNE EE) est créée en 1996. Son rôle est de définir les grandes orientations en matière d’emploi et de formation. Elle est constituée des mêmes organisations qui siègent à la commission mixte de la convention collective.Aujourd’hui, la caractéristique marquante de l’activité équestre tient à la diversité des pratiques : pleine nature, cheval, poney, sport, loisirs, éducation, insertion, ainsi qu’à la diversité des disciplines sportives. L’engouement pour de nouvelles formes de pratiques est une réalité qui se traduit par une offre d’activités équestres de plus en plus diversifiée et tournée vers le loisir.

Mais ces dernières années sont aussi marquées par l’augmentation de la pratique de l’équitation. La Fédération française d’équitation (FFE) se situe au 5ème rang des fédérations olympiques par le nombre de licenciés (432 498 en 2001). La compétition est marquée par un fort développement depuis 1998 tout particulièrement dans les premiers niveaux de compétition (concours club et classe D), plus de 571 000 partants pour 46 000 chevaux différents dans les seules compétitions de dressage, complet, saut d’obstacle et attelage (Source ECUS - UNIC). Il faut noter également qu’une part du public cavalier est non licencié, ce qui augmente le nombre des pratiquants estimé à 620 000 cavaliers réguliers ; et près de 10 000 équitants handicapés. De récentes enquêtes placent l’équitation en 3ème place parmi les activités physiques et sportives demandées par les français.

La Fédération équestre internationale reconnaît sept disciplines dont les trois premières sont olympiques : le concours de saut d’obstacles, le concours complet et le dressage et auxquelles s’ajoutent l’attelage, la voltige, l’endurance et le reining.

La Fédération française d’équitation prend en compte également : le horse-ball, le hunter, le polo, les équitations de traditions et de travail (camarguaise, portugaise, espagnole), l’amazone, les pony-games, les mounted-games, les techniques de randonnée équestre de compétition, la vénerie et l’équitation de course pour amateur, … .

Il faut noter également que 84% des licenciés de la FFE ne pratiquent pas la compétition. Les pratiques de loisirs, de tourisme équestre, d’insertion par le cheval, l’équithérapie n’échappent pas à un développement constant.

Les activités avec le cheval auprès des publics handicapés ou en difficulté s’organisent en quatre grands champs d’application : éducation spécialisée (60%), thérapeutique

( 15%), ludique et sportif (10 %), insertion professionnelle et sociale (8 %, en forte progression). Elles font l’objet d’un certificat de spécialisation.

D’autre part, le fort développement des activités équestres des dix dernières années provient également de l’intérêt du public pour les pratiques suivantes : tourisme équestre, attelage, western, équitations de tradition et de travail (camarguaise, portugaise, espagnole, ..). Le secteur équestre a bénéficié de ce développement qui s’est traduit par une augmentation du nombre de ses entreprises et des emplois à plein temps, mais aussi de la main d’œuvre occasionnelle, notamment pour les activités saisonnières touristiques et d’hébergement.

Les objectifs de la rénovation des qualifications de l’encadrement des activités équestres ont pour but, au travers de compétences mieux identifiées, de :

    • prendre en compte l’ensemble des publics, notamment jeunes, scolaires, adultes, … pratiquant l’équitation, ou le menage, sous toutes ses formes à des fins de loisir ou de sport
    • encadrer et initier ces publics aux pratiques de loisir, jusqu’aux premiers niveaux de compétition.
    • mieux répondre à la réalité des emplois dans les entreprises équestres
    • assurer une sécurité accrue sur l’ensemble des pratiques équestres proposées au public.
    • contribuer à la fidélisation de la clientèle des établissements équestres.
    • et favoriser la promotion sociale des personnels.