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Le transfert d'embryon est passé du domaine expérimental au domaine commercial à la fin des années 80. Le 1er transfert réussit sur une jument a eu lieu en 1972 au Japon.

Cette méthode a plusieurs intérêts spécifiques :

  • Pouvoir augmenter le nombre de poulains obtenus par les juments, essentiellement pour les juments de compétition. en effet, comme ces juments ne portent pas leur poulain, elles peuvent continuer leur carrière sportive.
  • Obtenir 6 à 8 poulains par jument dans la même année, afin d'augmenter le nombre de poulains obtenus - actuellement, 40 à 60 par an pour un étalon, contre 10 à 12 sur toute une carrière de poulinière.
  • Obtenir des poulains de juments trop âgées ou en trop mauvaise santé pour porter elle-même leur poulain.
  • Obtenir des poulains de certaines juments infertiles.

Cependant cette technique est très réglementée :

  • Pour les Trotteurs Français, seules les mères de grands champions peuvent bénéficier du transfert d'embryon.
  • Pour les Pur-Sang, le transfert d'embryon est interdit.
  • pour les Selle Français, le transfert d'embryon est autorisé pour 1 seul embryon par jument et, exceptionnellement, pour 2 embryons si au moins 1 des embryons est transférée chez une jument de trait. De plus, la jument donneuses doit être vivante au début de la saison de monte et ne doit pas être pleine pendant celle-ci.

Le choix de la jument receveuse est primordial pour la réussite du transfert :

  • âgée de 3 à 8 ans,
  • faciles à manipuler,
  • bonne laitière,
  • en bonne santé,
  • sans anomalie ou pathologie de l'utérus.

Les juments donneuse et receveuse doivent synchroniser leurs cycles sexuels, à plus ou moins 2 jours, à l'aide d'un traitement hormonal, afin d'ovuler à-peu-près au même moment pour que l'embryon soit accepté par l'organisme de la jument receveuse. Pour augmenter les chances de réussite, on peut synchroniser 2 juments receveuses et utiliser celle qui est le plus proche de l'état physiologique de la jument donneuse.

Une seconde solution existe en utilisant une jument ovariectomisée - dont on a retiré les ovules. Il n'y a plus besoin de synchroniser les cycles des juments mais il faut lui injecter ou lui faire ingérer de la progestérone quotidiennement pendant environ 3 mois.

Pour effectuer un transfert d'embryon, on insémine la jument donneuse en condition naturelle ou artificielle puis on récolte l'embryon 6 à 8 jours plus tard, quand il est descendu des trompes pour arriver dans l'utérus mais avant qu'il ne soit trop âgé car plus fragile. À cette fin, on effectue un grand "lavage" de l'utérus.

Après le prélèvement, on observe l'embryon avec un microscope avant de l'implanter dans l'utérus de la jument receveuse afin de vérifier qu'il a une morphologie normale. Si l'implantation est fait plus de 2 heures après sa récolte, il doit être réfrigéré ou congelé avec les risques de dépréciation que cela comporte.

Il existe 2 techniques pour implanter l'embryon :

  • Le transfert cervical : l'embryon est déposé dans l'utérus avec une grande pipette qui est passée par le col. Cette technique est simple mais l'utérus peut être contaminé lors du passage de la pipette par son col, ce qui pourrait entraîné un avortement.
  • Le transfert chirurgical : l'embryon est déposé directement dans l'utérus par une ouverture dans le flanc de la jument. Cette technique évite les risques d'infection mais est plus délicate à réaliser même si elle peut être pratiquer sur une jument restant debout.

On ne récolte un embryon qu'avec 50 à 60 % des juments prélevées mais ce taux tombe à 20 ou 30 % pour les juments ayant des problèmes de fertilité. Il faut donc souvent jusqu'à 3 chaleurs pour obtenir un embryon.

Le transfert chirurgical réussit dans 65 à 70 % des cas tandis que le transfert cervical réussit dans 45 à 65 % des cas. Mais ces résultats sont toujours meilleurs avec de jeunes juments avec un col de l'utérus de bonne qualité.

Dans le cas d'utilisation d'embryons congelés, ces taux baissent beaucoup.

Il est difficile d'augmenter ces taux car, au contraire de nombreuses autres espèces, il est très difficile d'obtenir une super-ovulation chez la jument, ce qui réduit donc le nombre d'embryons prélevés.

Au poulinage, des différences de taille peuvent apparaître selon les tailles des juments donneuses et receveuses :

  • Si les 2 juments ont la même taille, le poulain aura sa taille génétique.
  • Si la mère donneuse est d'une race de selle et la mère receveuse est d'une race de trait, le poulain sera plus gros et plus lourd à la naissance. Sa croissance sera également plus rapide pendant le 1er mois puis, à partir de 4 à 6 mois, sa croissance ralentit et, à l'âge de 2 à 3 ans, son poids sera le même que tous les poulains, seule sa taille pourra être légèrement supérieure.
  • Dans le cas inverse, très peu pratiqué, les résultats sont opposés mais moins prononcés.

Après la saillie en monte naturelle, la saillie en main, l'insémination artificielle puis le transfert d'embryon, l'évolution mène à la fécondation in-vitro qui est encore au stade expérimental, le 1er poulain né de cette technique ayant été présenté par l'I.N.R.A. en 1990.

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