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F.A.Q.

Problèmes d'Initiation


A cheval, je n'arrive pas à rester droite plus de 30 minutes. Quels exercices me conseillerez-vous pour m'habituer à rester droite sachant que j'ai 11 ans et que je mesure 1, 62 m. ?

Dans une séance, tu n'as pas besoin de te tenir droite pensant 1 heure d'affiliée. En effet, tu peux profiter des moments de pause pour te relâcher et mieux repartir ensuite. Tu es à un âge où on est souvent un peu chamalow et "en vrac". C'est normal, surtout que tu es grande pour ton âge donc, en pleine croissance, avec un schéma corporel se modifiant par à-coups.

Cependant, ce type de problème est souvent facile à améliorer en faisant simplement attention à son regard. En effet, en regardant systématiquement la direction à suivre et en accompagnant cette action d'une orientation des épaules face au tracé, on parvient naturellement à avoir un buste bien orienté. Mais c'est plus difficile à maintenir qu'il n'y paraît. En effet, par manque de concentration, on a souvent tendance à avoir le nez qui "retombe dans la crinière" et le cavalier se met à regarder à nouveau les oreilles de son cheval plutôt que devant lui. Il faut donc se le rappeler fréquemment.

Comment bien sauter sans être allongé sur le cheval ?

Pour bien accompagner le mouvement du cheval, il faut surtout dans un premier temps suivre le mouvement de son encolure. Tenir une poignée de crins au milieu de l'encolure permet d'être en accord avec son geste. Mais il faut surtout anticiper en se positionnant en équilibre plusieurs mètres avant l'obstacle, puis de regarder le plus tôt possible le chemin à suivre.

En mettant des plots formant une porte avant et après l'obstacle, on peut ainsi donner le signal de la mise en équilibre puis d'avoir un repère pour la trajectoire à suivre, sans que le cavalier ne s'occupe directement de l'obstacle.

Comment est-il préférable de s'initier à l'équitation ?

Quand l'envie de monter à cheval commence à vous chatouiller, il faut se poser quelques questions primordiales pour partir du bon pied :

  • Quelles sont mes envies par ordre de priorité, même si tout peut évoluer avec la découverte du milieu : promenade et détente, randonnée et dépaysement, disciplines classiques et vie de club, compétition et technique, académisme et tradition, connaissance globale du cheval pour devenir propriétaire.
  • Quel est le temps que je peux y consacrer : séance hebdomadaire, séances bi-hebdomadaires ou plus, stages pendant les congés.
  • Quelle est la qualité recherchée : nombre de cavaliers par reprise, qualification du personnel enseignant, qualité des installations d'entraînement, mode de vie et qualité de l'hébergement des chevaux, qualités de la technique et du mental des chevaux, individualisation et adaptation de la sellerie, présence de matériel pédagogique, environnement extérieur au centre adapté à la pratique de l'équitation.

Quand ces facteurs sont déterminés, il faut prendre le temps de faire longuement le tour des centres équestres autour de chez soi. Ainsi, il ne faut pas hésiter à questionner les dirigeants et les pratiquants pour voir s'il n'y a pas d'incompatibilité entre nos aspirations et les offres du centre équestre et à venir à différents moments de la semaine. Cependant, il est indispensable d'assister plusieurs fois aux reprises que vous êtes susceptibles d'effectuer.

Le facteur du coût n'est évidemment pas à négliger mais il reste évident que les contraintes des centres équestres, même parfaitement gérés, restent très fortes. Il faut que le rapport qualité-prix corresponde à vos exigences mais vous ne devez pas vous faire d'illusions...

En ce qui concerne les conditions pédagogiques d'initiation, vous ne devez pas hésiter à en discuter avec les enseignants. Si vous avez eu de mauvaises expériences passées ou si vous avez des craintes, de premières séances à la longe peuvent vous permettre de franchir plus aisément ces étapes. Dans tous les cas, vous ne devez pas hésiter à demander des explications sur le comportement du cheval, vos actions,... Vous progresserez beaucoup plus vite en aiguisant votre curiosité et vous éviterez les désillusions qui sont responsables de très nombreux abandons.

Comment faut-il faire quand le cheval tire sur les rênes ?

Pour tirer, il faut être 2.... Il s'agit souvent d'un problème d'attitude et/ou de fonctionnement du cavalier, associé à un déséquilibre du cheval sur les épaules. Il n'est pas possible de donner de solutions sans connaître le cavalier et le cheval, mais tirer plus fort n'est jamais la solution, que ce soit par l'intermédiaire d'une embouchure plus forte ou non.

Comment monter sur son dos sans lui faire mal ?

Il y a plusieurs points importants pour réussir le montoir. Dans un premier temps, il faut ne pas s'accrocher aux rênes, mais les tenir avec une poignée de crins ou le pommeau. Ensuite, la pointe du pied passé dans l'étrier ne doit pas rentrer dans le coude du cheval, mais se plaçait sur la sangle.

L'étape la plus délicate pour le dos du cheval est le "retombée" du cavalier dans la selle. Quand le cavalier a pris appui sur son étrier, il doit se stabiliser sur les bras, de façon à contrôler sa descente dans la selle.

Il existe d'autres façons de monter à cheval, mais qui nécessite la même tension dans les bras pour maîtriser l'assise du cavalier :

  • Sans l'aide d'un étrier, en prenant élan sur ses jambes.
  • Avec l'aide d'une personne à terre qui tient la jambe avant (une main au niveau du genou, l'autre main au niveau de la cheville).
  • En montant d'abord sur un surplomb, naturel ou artificiel, pour se retrouver plus haut par rapport au cheval.

Dans tous ces cas, il est préférable de placer une main sur le pommeau et l'autre en avant du garrot.

Comment s'habiller pour monter, selon la saison ?

Quand on débute, on ne possède pas systématiquement les vêtements adaptés à la pratique de l'équitation surtout pour les enfants. Cependant, pour être à l'aise et respecter des règles élémentaires de sécurité, certaines précautions sont à prendre.

Pour éviter que les pieds ne s'enfoncent dans les étriers et y restent coincés, il faut prohiber toutes chaussures sans talons, surtout si elles sont équipées de languette dépassant des lacets. Selon la saison, on chaussera plutôt des bottes, des boots ou des chaussures de randonnées. En hiver, il ne faut surtout pas compresser le pied pour permettre la circulation du sang. L'utilisation de très bonnes chaussettes de randonnée et/ou de doublures en soie est efficace. Des moonboots peuvent être chaussés avant et après être monté pour se réchauffer.

En ce qui concerne le pantalon, il doit toujours être long pour éviter les irritations, débouchant trop fréquemment sur des blessures, au niveau du passage des étrivières. Les survêtements présentent souvent l'inconvénient d'être glissant, les jeans doivent être assez larges pour plier les genoux et lever les jambes, les caleçons longs sont légers mais confortables. En hiver, les caleçons ou collants sont efficaces, en coton, en soie ou en tissus de randonnée.

Pour le buste, les gestes doivent être libres au niveau de la taille et des épaules. On choisira donc des vêtements courts sur lesquels on ne risque pas de s'assoir et larges au niveau des épaules. C'est dans cet optique qu'est souvent choisi le gilet sans manche, en mi-saison. En hiver, on choisit le système de "l'artichaut" qui permet de se déshabiller au fur et à mesure de l'échauffement et des efforts. Les tee-shirts, les sweats et les polaires sont des vêtements techniques de plus en plus performants et efficaces, en sachant que les vêtements en polaire simple ne protègent absolument pas du vent.

Les gants en laine avec des picots sur les paumes sont assez efficaces en hiver et peuvent être doublés par des sous-gants mais l'épaisseur doit rester limitée pour garder l'habileté des mains.

Les sous-vêtements doivent être confortables et non irritants, donc plutôt à base de coton. La coupe doit être adaptée pour ne pas gêner les mouvements du cavalier ; de nombreux cavaliers préfèrent notamment les caleçons ou les shorty.

J'adore les chevaux et l'équitation, mais, avant chaque cour, je stresse car j'ai peur de tomber. Comment faire ?

Tout d'abord, il ne faut pas hésiter à en parler à ton moniteur pour qu'il le sache et en parle avec toi. Ensuite, l'équitation est un sport basé énormément sur l'équilibre. Il est donc tout à fait possible de perdre l'équilibre et de tomber, comme en vélo ou en rollers. Il arrive que le cheval fasse un mouvement imprévu comme un écart quand il est surpris. Toi aussi, tu sursautes quand on te fait peur. Le cheval fait la même chose, à sa manière, d'autant plus qu'il a, dans ses gênes, l'habitude d'être une proie et non un prédateur comme nos chiens et chats.

Il faut que tu penses à ses mouvements imprévus, comme à des graviers ou un trou sur le trottoir alors que tu es en rollers ou à une flaque de boue quand tu es en vélo. Ce sont des imprévus que tu dois accepter et que tu dois apprendre à gérer en améliorant ton équilibre, ce qu'on appelle l'assiette pour les cavaliers.

J'ai 12 ans, j'ai mon galop 1 et voila maintenant presque qu'un ans que je monte. Je n'ai toujours pas fait de chute et cela commence à m'inquiéter. J'ai peur que la première fois que je tomberai, je me fasse très mal car je n'ai pas été habituée !

Par définition, on peut difficile prévoir une chute longtemps à l'avance. Dans les dernières secondes, on peut, éventuellement, la voir venir ;-) Il faut cependant savoir que c'est un élément à prendre en compte. Il y a des chutes évitables : exercices trop difficiles, chevaux inadaptés au niveau du cavalier, matériel en mauvais état, règles de sécurité non respectées, etc… Mais, même dans des conditions optimales, la chute reste possible.

En effet, l'équitation se pratique dans un milieu "instable", au même titre que le roller, le VTT, la planche à voile,… Dans toutes ces disciplines, les chutes sont inhérentes o leur nature-même.

Pour s'y préparer un minimum, il faudrait les rendre volontaires et contrôlées. Au judo, on apprend en premier à chuter, de même que les cascadeurs. La voltige est alors une bonne aide, car l'environnement est contrôlé et le cheval habitué aux "gesticulations" des ses cavaliers. Il faut alors apprendre à tomber en roulant : on saute et on fait de suite une roulade, puis on enchaîne le plus rapidement les 2 mouvements. On le fait toujours vers l'extérieur, d'abord au pas, puis au galop.

Lorsqu'on "sait" tomber, il faut ensuite être capable de se laisser tomber lorsqu'on est en mauvaise posture, plutôt que de s'accrocher à tout prix. En effet, si on s'agrippe inutilement, on se contracte et, quand la séparation de corps sera devenu inévitable, la rencontre avec le sol risque d'être douloureuse ;-)

J'ai commencé l'équitation à 8/9 ans par un stage puis je me suis inscrite dans un club. Mais je me suis fais coincée dans un box avec 2 chevaux qui se battaient. Que puis-je faire pour ne plus avoir peur et pouvoir enfin remonter tranquillement ?

Quand tu vas t'inscrire dans un club, tu ne dois pas hésiter à parler de tes appréhensions afin qu'on en prenne compte. D'autre part, il est important de connaître le comportement des chevaux quand on est à pied. C'est effectivement dans ces moments-là qu'on ressent le mieux notre vulnérabilité de "petit poucet".

De la même façon qu'on apprend à communiquer avec le cheval monté, il faut apprendre à communiquer avec lui quand on est à ses côtés. Il est donc indispensable que tu parles de tes angoisses et de tes besoins. L'idéal serait que tu puisses avoir des séances spécifiques. Il serait également utile que tu viennes en dehors des séances pour aider les autres à s'occuper de leurs chevaux, et vice-versa.

Je commence à sauter et j'ai peur.

Quand on débute à l'obstacle, on se l'imagine souvent sous la forme du haut niveau ou des rétivités mais rarement dans la simplicité et selon une progression linéaire. Pourtant quelque soit la pratique voulue, il est intéressant de savoir franchir des obstacles simples. En effet, on peut être amené en promenade à passer des obstacles naturels comme des troncs, des ruisseaux ou des trous. En présence de ces situations, il est important de savoir ne pas gêner le cheval et rester efficace d'autant plus que l'environnement n'est pas contrôlé comme à l'entraînement. D'autre part, l'initiation à l'obstacle permet de perfectionner son fonctionnement au trot enlevé et en équilibre, surtout au galop.

L'enchaînement des difficultés doit donc être progressif. Après être capable d'évoluer en équilibre sur une centaine de mètres, on installe une barre au sol qui est franchie après s'être mis en équilibre plusieurs mètres en avance. Quand le cavalier reste stable, on rajoute jusqu'à 4 barres progressivement qui sont espacées de 1,25 à 1,75 mètre selon la taille du cheval. Ensuite, on installe un obstacle de 40 centimètres qui est encadré et appelé par une barre de réglage placée à 1,50 à 1,75 mètre, selon la taille du cheval.

La barre est montée progressivement mais le saut doit rester plutôt "plat" afin qu'il soit confortable et que le cavalier reste stable.

Pour s'aider, le cavalier garde un regard horizontal en fixant un point lointain. Mais, surtout, il ne doit pas chercher à "sauter" lui-même l'obstacle en poussant sur ses jambes, il doit, au contraire, garder les jambes souples pour que ses articulations puissent amortir le saut qui doit être considéré comme une foulée de galop un peu plus haute.

D'autre part, la tenue de la crinière, ou d'un collier, au milieu de la crinière permet de garder le haut du corps bien orienté et de ne pas donner d'à-coups dans la bouche du cheval. Pour être efficace, le cavalier doit se préparer plusieurs mètres en avance. S'il a besoin de se diriger, le cavalier utilise alors une main pour se tenir et l'autre pour assurer la direction (la main externe, par exemple, s'il veut rester sur la piste).

Je me "tape les fesses" au trot assis.

Il est inutile de pratiquer le trot assis lorsque vous débutez. La pratique du trot enlevé vous permettra d'acquérir autonomie et aisance. Donc, un peu de patience avant de prolonger tout contact entre le creux de la selle et votre bassin.... Cela n'est cependant valable que si vous utilisez une selle anglaise. En effet, en cas de pratique avec une selle de type américaine ou avec une surselle, il est possible de rallonger les étriers et de s'assoir en arrière.

Ceci dit la recherche de l'aisance dans la position assise débute assez vite au galop puis au trot. La première chose à comprendre réside dans le fait que la stabilité va s'acquérir par la décontraction et non par l'utilisation des mains et des jambes comme moyen de tenue.

Pendant de courtes périodes en alternance avec des moment de trot enlevé et de pas, vous recherchez un bon positionnement puis un libre fonctionnement. Avant tout exercice ou dés que le besoin s'en fait sentir, le bassin est replacé par une poussée vers l'avant et vers le haut. Cette position peut être conservée grâce à la tenue du pommeau par une main. Sous forme de jeux ou d'ateliers libres, des exercices sont exécutés :

  • Ôter et remettre les étriers sans regarder.
  • Lever les genoux au-dessus du pommeau, sans toucher la selle, et garder l'équilibre.
  • Bouger les bras sans les jambes (rotation simultanée ou alternée).
  • Bouger le buste sans les jambes (flexion, extension ou rotation).
  • Bouger les jambes sans le buste (balancement simultané ou alterné).

Je ne parviens pas à mettre le mors.

Dans un 1er temps, il est conseillé de trouver un copain qui pourra vous aider. Ensuite, si ce n'est pas déjà fait, vous attachez votre cheval avec un licol autour de l'encolure pour garder la tête libre sans que le cheval ne puisse trop bouger. L'un de vous place son épaule droite sous la tête du cheval et pose sa main au-dessus (sur le chanfrein, entre les yeux et les naseaux) pour tenir fermement la tête et empêcher le cheval de bouger.

La seconde personne démêle le filet.... Vous passez ensuite les rênes par-dessus la tête du cheval et vous les posez sur l'encolure afin que ni vous, ni le cheval ne marchiez dessus. Vous tenez alors, dans la main droite, la partie supérieure du filet, le mors étant vers le bas et le frontal (la partie arrondie, parfois décorée qui se pose entre les oreilles et les yeux du poney) vers l'avant. Vous placez votre main droite entre les yeux et les oreilles du poney et avec la main gauche bien à plat, vous tenez le mors prés de la bouche du cheval.

Voici la partie délicate..... Si vous n'êtes pas à l'aise, il est possible d'avoir un 3éme copain pour faire cette dernière opération. Vous glissez votre pouce gauche dans le coin supérieur de la bouche. Il n'y a pas de dents, donc pas de problème. En appuyant sur la mâchoire inférieure avec votre pouce, vous faites ouvrir la bouche à votre poney puis vous y placez le mors en tirant le filet vers le haut avec la main droite. Quand le mors est dans la bouche du cheval, continuez à garder le filet tendu vers le haut pendant que vous placez les oreilles du poney entre les 2 lanières du haut (le frontal et la têtière).

Il est vrai qu'au début, c'est une opération difficile à effectuer pour tout le monde. Alors n'hésitez pas à vous y mettre à plusieurs et à vous entraider, comme pour curer les pieds. Et entraînez vous à ouvrir la bouche du cheval avec un doigt même sans mors, juste pour voir. Mais surtout n'essayez pas de rentrer le mors de force sans lui ouvrir la bouche car c'est totalement inefficace et douloureux pour le cheval.

Je vais passer mon galop 2 et, à chaque fois que je selle un cheval, j'ai tout le temps peur de m'y prendre mal et de le blesser au garrot. Pouvez-vous me donner des astuces pour vérifier qu'un cheval est bien sellé ?

Avant de seller votre cheval, il faut déjà bien le brosser, ce qui permet de le rendre propre et de remarquer d'éventuelles blessures ou irritations. D'autre part, vous devez également vérifier le tapis de selle et de lui donner éventuellement un coup de brosse, surtout sur la face en contact avec le cheval.

Ensuite, vous positionnez le tapis, sans faire de plis, trop en avant sur le garrot, puis le faites légèrement reculer. De cette façon, le poil se retrouve bien lissé dans le bon sens. Vous placez ensuite la selle, dégarrottez le tapis en le tirant vers le haut au niveau du pommeau afin qu'il touche la selle plus que le garrot. Ensuite, vous descendez délicatement la sangle afin qu'elle ne frappe pas les membres du cheval et sanglez le cheval sans excès.

Si le cheval est particulièrement gras ou sensible au niveau du passage de sangle, vous pouvez éventuellement étirer les antérieurs vers l'avant. Mais ce n'est généralement nécessaire que lors des départs en randonnée, qui nécessite, par ailleurs, des tapis adaptés.

Avant de monter le cheval, vous allez à nouveau dégarroter le tapis avant de le ressangler. Si votre tapis et votre cheval sont propres et secs, si votre tapis ne forme pas de plis et qu'il est bien dégarroté, votre cheval ne devrait avoir aucun problème.

Je voudrais apprendre à monter à cheval cet été mais je pèse 90 kg. Je voudrais savoir si le cheval peut me supporter ?

Sachant qu'un cheval ayant une condition physique correcte peut porter 1/4 de son poids (à moduler en fonction du niveau technique du cavalier) et qu'un cheval de gabarit moyen pése 500 kg environ, vous pouvez monter à cheval sans difficulté ;-) J'aime bien prendre l'exemple de John Wayne. En effet, il est d'un grand gabarit et costaud, ce qui ne l'empêchait pas de monter des chevaux assez petits pour pouvoir tirer au fusil en s'appuyant sur la selle. En France, on a toujours tendance à penser que les chevaux les plus grands sont les plus forts, mais ce n'est pas la hauteur du cheval qui prévalue, mais sa condition physique et ses qualités de porteur, comme on trouve chez les quater-horses ou les camarguais.

Mes jambes bougent au trot enlevé.

C'est un problème fréquent qui a des répercussions importantes sur l'ensemble du fonctionnement du cavalier. En effet, c'est un signe de déséquilibre important ce qui entraîne notamment des actions involontaires sur la bouche du cheval et l'impossibilité d'anticiper ses actions.

Le cavalier doit résoudre son problème à la base en rectifiant la position de ses jambes afin de leur permettre un bon fonctionnement. Les jambes, comme les mains, ne doivent pas être un moyen de tenue, notamment au niveau des genoux qui servent alors de pivot. Le cavalier doit donc avoir comme repère la verticalité de ses étrivières. En effet, si les étriers sont orientés vers l'avant, c'est que le bassin est décalé vers l'arrière comme lors d'un changement montant d'allures. Au contraire, les étriers vers l'arrière indiquent une perte d'équilibre vers l'avant comme lors d'un ralentissement.

La première précaution est l'anticipation grâce au regard qui permet au cavalier d'accompagner les mouvements de son cheval lors des changements de vitesses et de directions.

Le cavalier doit ensuite effectuer quelques exercices, sous forme de jeux ou d'ateliers libres, lui permettant d'améliorer le fonctionnement de ses articulations inférieures, chevilles, genoux et hanches :

  • Alterner, à l'arrêt, au pas puis au trot, la position debout et la position assise en gardant les étrivières verticales. La crinière ou un collier est utilisé comme moyen de tenue, qui est lâché de plus en plus fréquemment, afin de pouvoir lâcher les rênes (après y avoir éventuellement fait un noeud pour les raccourcir) et d'éliminer ainsi les tentations de rectifier ses problèmes d'équilibre en utilisant les mains.
  • Pendant que vous trottez enlevé,dans un rythme régulier, vous lâchez les rênes et vous bougez les bras, vers l'avant, sur le côté puis vers l'arrière.
  • En gardant un rythme régulier et le buste orienté vers l'avant, vous modifiez l'alternance du trot enlevé : 2 temps en équilibre + 1 temps assis, 1 temps en équilibre + 2 temps assis, 2 temps en équilibre + 2 temps assis.
  • À l'arrêt puis au pas, en se tenant avec la crinière, vous restez debout sur les étriers puis vous coulissez verticalement en levant les talons puis en les abaissant.

Mon cheval n'arrête pas de brouter en promenade.

Nos chers et attentionnés chevaux et poneys ont souvent la fâcheuse habitude de profiter du manque d'expérience du cavalier pour profiter du moindre moment d'inattention pour se rassasier. De nombreux inconvénients en découlent comme :

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  • Retard sur le groupe et accélération pour rattraper.
  • Gêne des cavaliers derrière soi et risque de ruades.
  • Glissades le long de l'encolure quand le cheval baisse la tête.
  • Rênes arrachées des mains.
  • Branches heurtant le cavalier quand le cheval s'aventure sous les arbres.

Comme dit le proverbe, il faut mieux prévenir que guérir... Ainsi pour pouvoir brouter, le cheval doit s'arrêter. Il faut donc anticiper cet arrêt en demandant une accélération au moindre ralentissement du cheval. Si le cheval s'est arrêté, il faut privilégié la remise en avant à la reprise des rênes qu'il ne faut pas tenter de récupérer à tout prix. En effet, cela gênerait le départ du cheval car on lui tire alors sur la bouche alors qu'il relèvera spontanément la tête dés qu'il avancera.

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