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F.A.Q.

Techniques Cheval


Avec une jument de 3 ans et demi, très lente en main mais "normale" montée, comment améliorer son pas en longe ? Elle marche avec l'encolure "à plat". Est-ce normal ?

Cette jument a l'air, tout simplement, de s'ennuyer en longe... Il faut varier l'entraînement avec des transitions entre le pas, le trot et l'arrêt, des variations montantes et descendantes, des changements de place du cercle,... Vous pouvez également mettre des plots et des barres au sol. L'utilisation de la voix a également son importance.

Comme un jeune cheval n'a souvent pas une concentration très longue, il est indispensable de ne pas faire des séances trop prolongées et surtout de lui accorder des pauses courtes mais fréquentes.

Bonjour, je vis à Madrid et je suis propriétaire d'un P.R.E (pur race español) de 5 ans depuis 3 mois. Je le travaille avec un filet simple et il a pris la manie de passer la langue par-dessus le mors et de la sortir sur le côté lorsque je le travaille.

Dans un premier temps, il faut déjà vérifier si le mors est bien adapté à la bouche de votre cheval. En effet, s'il est trop fin, trop large, trop étroit ou si votre cheval a une langue épaisse, l'embouchure peut être une source d'inconfort que votre cheval essaie de fuir.

Si votre cheval a une langue épaisse et/ou un palais peu profond, vous pouvez essayer un mors à doucle brisure (plus épais que celui-ci de préférence) :

Autrement, je vous conseillerai une embouchure plus confortable, comme un mors droit en caoutchouc ou en résine :

Vous devez aussi regarder votre muserolle. En effet, votre cheval ne peut passer sa langue par-dessus le mors qu'en ouvrant la bouche. Initialement, vous devriez opter pour une muserolle française large qui sera bien ajustée :

Si votre cheval continue, malgrés tout, dans son habitude, vous pouvez opter pour une muserolle combinée :

ou croisée :

Le PRE fait partie des chevaux à modèle baroque qui ont prédisposition naturelle pour s'équilibrer sur les hanches. Cette qualité est un atout indéniable pour le dressage de basse et haute école, mais peut avoir un défaut. En effet, le cheval peut avoir tendance à ne pas être assez actif vers l'avant, mais uniquement vers des allures relevées. Comme il ne tend pas assez sa ligne du dessus, il peut avoir tendance à passer la langue par-dessus le mors, que ce soit par jeu ou pour répondre moins bien aux demandes du cavalier.

Il faut alors orienter votre entraînement sur des transitions et des variations d'allures qui viennent régulièrement entrecouper les autres exercices. Les séances en extérieur sont également très profitables. La recherche du rassembler ne doit être que progressive quand les règles de base sont établies :

"Calme, en avant et droit." (Baucher)

Même si une agréable facilité est présente dans l'apprentissage de votre cheval, vous ne devez pas brûler les étapes.

Comment bien travailler avec mon cheval ? Comment instaurer un emploi du temps équilibré, ne pas tomber dans la routine, et ne pas rendre les séances de monte lassantes pour lui ?

C'est une question très fréquentes pour de nombreux propriétaires isolés. Dans un 1er temps, il faut parvenir à s'auto-évaluer pour connaître ses points forts et ses points faibles. Sur le site, nous vous proposons différents outils :

A partir de ce bilan, vous pouvez utiliser les Fiches du Centaure pour y piocher des exercices adaptés à votre profil. Vous avez également des exemples de reprises pour vous entraîner.

Pour ne pas avoir l'impression de tourner en rond, vous devez vous donner des objectifs précis et à moyen terme, comme participer à une compétition, dérouler une reprise bien précise, faire un petit spectacle, préparer une randonnée, etc...

Il est cependant indispensable de se confronter aux regards des autres, plus objectifs et ayant plus de recul. Selon vos goûts et vos possibilités, vous pouvez faire un peu de compétition (C.S.O., dressage, T.R.E.C., C.C.E.,...), faire des stages, suivre des reprises ou prendre des cours particulier (à domicile ou dans un club).

Comment détendre son cheval ?

Outre son action sur le physique de son cheval, c'est un moment privilégié pour lier connaissance avec celui-ci ou pour voir son humeur du jour.

L'échauffement doit concerner les articulations, les muscles et le système cardio-vasculaire. Il est donc nécessaire de faire un temps assez long de pas, d'environ 5 à 10 minutes, en dessinant de grandes courbes et en privilégiant une attitude allongée mais tendue. Le temps de trot aura à peu prés la même durée en faisant très attention aux courbes larges pour ne pas léser le articulations. L'allure sera assez lente mais tonique. Le galop permettra de mettre en route la machine cardio-vasculaire tout en peaufinant l'échauffement du dos.

Même pour les chevaux de dressage, la détente doit s'effectuer au trot enlevé, voire même au galop légèrement en équilibre selon chaque cheval.

L'assouplissement doit se faire aux deux mains de façon égale avec des changements réguliers. Petit à petit, on introduit des variations et des changements d'allure. Le calme doit être recherché impérativement mais avec une tonicité constante. Pour cela, il ne faut pas oublier d'apporter au cheval des périodes de repos, physique et intellectuel, courtes mais fréquentes.

Comment faire respecter les distances de sécurité à mon cheval en promenade, sachant qu'il n'a pas l'habitude d'aller en ballade et que les distances ne me posent de problèmes en manège qu'au début du travail.

Tout d'abord, vous devez, dans la mesure du possible, partir en extérieur avec un cheval calme, ne bottant pas. Il est préférable de faire les premières ballades en fin de séance, quand votre cheval est détendu.

Par la suite, si vous partez à 2 ou 3, vous n'êtes pas obligé de rester à la queue-leu-leu. Vous pouvez vous mettre au botte-à-botte et, également, intervertir vos places. Si vous n'agissez que par des actions brèves de rênes, le cheval va avoir rapidement tendance à se caler sur l'allure générale. En l'accompagnant de façon plus ou moins prononcé, vous réglez également l'amplitude de son pas, en sachant qu'il faut surtout éviter le trottinement qui va énerver tout le monde.

Comment rééduquer un trotteur ?

De nombreux trotteurs ont suivi un apprentissage spécifique pour les courses de trot même s'ils n'ont pas été sélectionnés et ne peuvent donc pas concourir. Ces chevaux se retrouvent alors dans le circuit des chevaux de loisirs, souvent à bas prix.

Toujours dans un but de moindre coût, ces chevaux sont vendus sans préparation à leur nouvelle carrière. Selon les qualités de l'entraîneur, le cheval aura bénéficié d'un conditionnement plus ou moins "musclé" mais les conséquences physiques et comportementales restent importantes :

  • Galop quasi inexistant , même en liberté.
  • Musculature inversée.
  • Locomotion modifiée par les enrênements fixant l'encolure vers le haut, entraînant une bascule du bassin.
  • Articulations postérieures fatiguées par un entraînement précoce, intensif et inadapté.
  • Bouche "insensibilisée" par des embouchures très sévères.
  • Crainte par rapport à l'homme, surtout en présence de gestes brusques.
  • Accélérations inattendues lorsque le cavalier demande un demi-tour ou se fait doubler.

Le première étape sera de reconstruire l'intégrité physique du cheval. La visite préalable d'un ostéopathe permettra de déterminer l'importance des lésions éventuelles et d'organiser un programme de réadaptation. Un drainage hépatique et une alimentation de qualité permettront de remettre le cheval en état.

En parallèle, le cavalier redonnera confiance et sensibilité au cheval. Le plus important est de rester calme en toute circonstance mais d'être ferme en face des marques de manque de respect envers le cavalier, comme les bousculades et les tensions sur la longe.

L'entraînement à la longe est très bénéfique car il combine une bonne remise en muscles et un apprentissage des indications vocales qui permettront de ne pas avoir recours à la force. Les enrênements utilisés seront soit :

  • La rêne fixe isolée si le cheval a une musculature peu inversée ou tire beaucoup à l'extérieur de la longe.
  • Le Gogue.
  • Le Pessoa pour le perfectionnement.

Pour l'apprentissage du galop, la longe est à nouveau un atout indéniable mais en utilisant simplement la rêne fixe isolée comme enrênement. Il est important de pouvoir bénéficier d'une aire d'évolution dans laquelle le cheval est encadré. Le cheval doit d'abord maîtriser les changements d'allures en privilégiant les allures lentes mais actives. On prépare alors l'équilibre du cheval en effectuant des transitions entre le pas et le trot puis l'arrêt et le trot. Quand le pas est actif, lent et équilibré, le longeur demande le départ au galop quand le cheval se trouve à l'entrée d'une courbe face au mur ou à la palissade. La demande doit s'effectuer par un ordre vocal clair et une indication brève mais prononcée du longeur qui fléchit les genoux, fait un pas vers la pointe des hanches et lève la chambrière vers la pointe du jarret.

Il est normal de n'obtenir, dans un premier temps, que des accélérations du trot. Le longeur doit alors demander immédiatement le retour au calme, en repassant éventuellement au pas. En effet, on demande au cheval de transgresser un interdit pour lequel le cheval a souvent été puni. Dés l'obtention de quelques foulées de galop, le cheval est immédiatement remis au pas et félicité.

Le cavalier ne doit surtout pas brusquer le cheval dans cette étape car elle déterminera toute l'évolution du galop. On augmente petit à petit les temps de galop en privilégiant le retour volontaire au trot et au pas. Dés que le cheval prend le galop du pas par prise d'équilibre, les transitions seront demandées de la même façon du trot. Quand le cheval galope calmement à la longe, on suit le même processus dans l'entraînement monté.

En résumé, la dernière étape sera le galop en extérieur. Le galop sera demandé de préférence dans une montée pour privilégiant l'équilibre.

Dès que je ré-atterri d'un obstacle, mon cheval rue et veux à tout prix me faire tomber, comment y remédier ?

Il est impossible de donner des remèdes "miracles" pour résoudre ce genre de situations, sans voir le cheval et le cavalier de visu.

Pour déterminer les causes de cette réaction, le plus simple est de faire monter votre cheval par un cavalier plus expérimenté. Si votre cheval a un comportement correct, c'est que vous faites involontairement des erreurs qui engendrent ces réactions chez votre cheval : cavalier en retard par au saut, secousses dans la bouche du cheval,... Si votre cheval garde la même attitude, c'est qu'il a certainement des problèmes physiques qui le font souffrir lors du saut. Dans ce cas, vous devriez lui faire un check-up complet par un vétérinaire et/ou un ostéopathe, pour déterminer les causes de cette douleur.

Le matériel que vous utilisez est également à vérifier : pommeau assez dégarrotté, mors adapté, arçon intact,...

En longe, faut-il toujours utiliser le même ordre vocal pour obtenir la même allure, que la transition soit montante ou descendante ? Par exemple, toujours dire "trotter", que ce soit pour obtenir le trot du pas ou du galop.

L'intonation est aussi importante que le mot utilisé. Ainsi, on va prendre un ton sec et vif pour une transition montante, avec un terme comme "Trotter", et une intonation plus lente et trainante pour une transition descendante, comme avec "Au trot". Si le cheval y est éduqué, il est capable de différencier de nombreux mots. Il est alors toujours intéressant de différencier 2 exercices qui ne sont pas identiques, même si le cheval se retrouve finalement à la même allure.

Donc, il est nettement préférable d'utiliser 2 termes différents correspond à des exercices et à des intonations différentes.

J'ai trouvé un mors droit en résine (jaune clair) mais il n'est pas droit comme les autres mors. Il remonte un peu vers le milieu. Quel est son utilité ? Peut on l'utiliser monté ? Si oui, sur quels types de chevaux ?

D'après ta description, il s'agirait d'un mors avec passage de langue. Cette forme n'est pas plus sévère qu'un mors droit classique. Elle est simplement plus adaptée aux chevaux ayant une langue épaisse.

Les mors en résine ne conviennent pas aux chevaux machouillant beaucoup leur mors, car la matière est trop tendre pour leur résister. De par leur confort et leur douceur, ils vont particulièrement bien aux jeunes chevaux, aux chevaux à la bouche délicate, à ceux qui n'aiment pas les matières froides,...

J'ai un pur sang et j'aimerai connaître le meilleur moyen pour l'assouplir ? Est-ce une bonne idée les longues rênes ?

Les longues rênes sont un bon moyen d'assouplissement, car elles permettent un contrôle plus prononcé des hanches que dans le travail en longe. Cependant, elles demandent une certaine dextérité dans le maniement des rênes et dans les déplacements du longeur.

Dans la rubrique Bibliothèque, vous trouverez des livres sur le sujet, ainsi que des vidéos qui pourront vous aider pour la théorie.

Si votre cheval est bien habitué aux ordres de la longe, vous pouvez le longer avec les longues rênes en passant la rêne externe par-dessus le dos du cheval. Dans un second temps, vous passerez la rêne externe derrière la croupe du cheval, après l'avoir désensibilisé à son contact. Progressivement, vous effectuerez des huits de cercle en passant derrière votre cheval puis en vous replaçant au centre du nouveau cercle.

L'utilisation de la voix vous permettra de rassurer votre cheval s'il s'inquiète du frottement de la rêne externe sur sa cuisse, du passage des longues rênes sur le dos et la croupe lors des changements de mains ou lors de la perte de vue du longeur lors de son passage dans son dos.

J'ai une jument de 6 ans. Elle est en patûre avec 2 autres juments. Mon problème est : je ne peux pas sortir seul en ballade. Que dois-je faire ? Pouvez-vous me donner plusieurs solutions ?

Votre jument a un instinct grégaire bien développé. Elle ne s'occupe pas assez de vous et trop de ses compagnons de pré. Il faut lui demander des exercices pour la garder attentive à vos demandes : slaloms, ralentissements, changements d'allures, etc... Vous pouvez également, si le terrain le permet, ne pas vous éloigner, mais faire des allées et venues autour du pré afin que le chemin du retour ne soit pas synonyme de retour près de ses compagnes.

Quand elle veut faire demi-tour, vous devez toujours garder sa tête dans la direction empruntée. Donc si elle veut tourner à droite, vous la ramenez vers la gauche. Mais il est indispensable de chercher le mouvement en avant et de ne pas lui coincer l'encolure.

Si vous êtes inquiet, vous pouvez demander à une personne à pied de vous accompagner. Cela peut aider votre jument à se sentir moins seule.

Je longe mon jeune cheval avec un caveçon. Comment faire pour éviter qu'il ne mette la tête vers l'extérieur ?

Le fait que votre cheval mette la tête vers l'extérieur sur les cercles est tout à fait normal. En effet, comme un jeune cheval n'a pas les capacités pour s'incurver comme "un pro", il mets sa tête vers l'extérieur pour que ses hanches restent sur le cercle.

Vous ne devez pas chercher de suite une attitude parfaite, mais, dans un premier temps, une encolure droite, puis peu à peu un cheval entièrement incurvé. Si vous le demandez trop vite et trop fort (notamment pas des enrênements coercitifs), votre cheval va mettre la tête vers l'intérieur, mais les hanches vers l'extérieur, ce qui est beaucoup plus dommageable.

Par des actions discontinues sur la longe et des variations de diamètre du cercle (des spirales), vous allez peu à peu assouplir votre cheval et l'orienter dans le bon sens.

Malgré tout, si votre cheval présente de fortes raideurs ou que cette attitude est due davantage à son inattention, vous pouvez lui mettre de temps en temps des rênes fixes ajustées assez lâches, pour encadrer votre cheval. Au début, vous les ajustez de la même façon des 2 côtés puis un peu plus court à l'intérieur. Vous pouvez tout à fait les fixer sur les anneaux latéraux du caveçon.

Je monte un cheval qui ne se place pas, même quand il est dans l'impulsion. Je ne peux pas utiliser d'enrênement spécifique. Que puis-je faire ?

Premier point, pourquoi demander au cheval cette attitude (que ce soit le placer, le ramener ou le rassemblé) ?

Si vous portez un sac lourd, on vous a déjà de ne pas vous cambrer car cela abime votre dos. Vous devez plutôt contracter vos abdos pour vous aider.

C'est la même chose pour le cheval. Il doit faire le dos rond et pour cela contracter ses abdos ce qui entraine l'allongement des muscles de la ligne du dessus, car ce sont 2 familles de muscles antagonistes (qui ne peuvent pas se contracter ensemble).

Dans le cas contraire, le cheval est creux, même s'il paraît joli et élégant :

Dans un premier temps, on va donc cherche l'impulsion et l'engagement des postérieurs. Cette énergie doit alors être retransmise jusqu'à la main par un dos et une encolure souples et décontractés.

On conseille généralement d'assouplir le cheval par des exercices sur la courbe (cercles, spirales, épaule-en-dedans,etc...). En effet, si le cheval est incurvé, il ne peut pas contracter en même temps les muscles droits et gauches de son dos pour se creuser, les muscles externes sont obligatoirement allongés :

Quand sur la courbe, on parvient bien à engager le postérieur interne et décontracter son cheval sur la rêne interne. On cherche à obtenir la même chose sur des changements d'incurvation (8 de chiffre, diagonale,...). Puis sur la ligne droite en gardant une légère incurvation (jambe interne, rêne externe). Puis on recherche la rectitude absolue.

Ne vous inquiétez pas si vous ne comprenez pas tout. Vous n'avez pas forcément assez d'expérience pour percevoir les nuances. Il est difficile d'expliquer par écrit plutôt que par l'exemple. Mais, l'essentiel est de comprendre le pourquoi du comment et de ne pas appliquer bêtement des recettes qui nous sont données sans en comprendre les raisons. Ne soyons pas des singes savants ;-)

Je monte un jeune cheval de 4 ans qui a un caractère très feignant. Comment le stimuler pour le faire avancer sans être obligé d'utiliser très souvent la cravache ? Ce qui d'ailleurs ne donne pas tous les résultats escomptés.

Sur un cheval de 4 ans, le manque d'entrain peut souvent avoir une origine interne. En effet, c'est un âge de croissance pour les chevaux tardifs. Toute leur énergie y est alors entièrement consacrée. Ces chevaux vont alors "se réveiller" vers l'âge de 5 ans, ce qui peut poser des soucis de débordements pour les propriétaires persuadés d'avoir un cheval très calme...

Il est également possible que votre cheval ait un problème de santé entraînant cette baisse de forme. Une prise de sang peut permettre de vérifier si votre cheval ne souffre pas d'anémie, de piroplasmose, etc..

Dans ces 2 cas, votre cheval a sensiblement le même comportement qu'il soit monté en manège, qu'il fasse une promenade ou qu'il soit une liberté. Si ce n'est pas le cas et qu'il a une énergie débordante dans certaines situations, il faut axer votre entraînement sur la diversité et la mise en condition de votre cheval.

En effet, celui-ci peut s'ennuyer et/ou se fatiguer rapidement. Les trottings, le travail en longe et en liberté, etc.. sont d'excellents moyens d'arriver à vos fins. En carrière, vous devez faire très régulièrement des pauses courtes et varier les exercices. Dans la même idée, vous devez essayer de changer les lieux d'entraînement.Un coin de prairie peut ainsi être un lieu d'entraînement intéressant. En ballade, vous pouvez également faire différents exercices : incurvation autour des arbres, flexions d'encolure, travail en extension, cession à la jambe, etc...

Je monte une jument qui a 5 ans. J'aimerais la faire sauter mais je ne sais pas comment m'y prendre ? Elle n'a jamais sauté.

Avant tout, il est indispensable que le cavalier qui fait l'apprentissage de la jument soit assez expérimenté pour ne pas gêner la jument si elle fait des sauts approximatifs. L'idéal est de commencer par le saut en liberté dans un couloir. Il suffit de former dans un lieu clos (de préférence, un manége) un couloir avec des chandeliers et des barres parallèles aux murs. Vous faites d'abord passer votre jument dans ce couloir au pas puis au trot aux 2 mains. Au milieu d'une longueur, vous installez alors 1 barre au sol, puis, progressivement 4 à 5 barres. A chaque fois que votre jument franchi correctement le dispositif, il est important de la récompenser systématiquement pour qu'elle comprenne qu'il ne faut pas uniquement passer de l'autre côté, mais le faire en s'appliquant.

Vous installez ensuite un droit bas pour que votre jument puisse la sauter sur toute sa largeur, au petit trot, voire éventuellement au pas. Vous pouvez monter progressivement la barre en cherchant toujours à ce que la jument soit calme aux 2 mains et que l'obstacle soit plein et appelé. Plusieurs séances courtes sont plus profitables qu'une seule trop longue et trop fatigante.

L'entraînement à la longe est déconseillé pour l'initiation car les à-coups sur la bouche sont très fréquents et le longeur a généralement beaucoup de difficultés à accompagner un cheval avec une vitesse irrégulière.

L'étape suivante sera de franchir monté des barres au sol, puis de petits droits puis des croisillons. Il n'est pas utile de faire des séances uniquement consacrées au saut. il est plus utile de sauter très régulièrement quelques petits obstacles en cours de séance, ainsi que des troncs et des fossés en extérieur.

Vous trouverez différents exemples d'exercices et de dispositifs dans les Fiches du Centaure.

Je viens d'acheter un cheval de 8 ans qui ne faisait que des ballades. Je voudrais en faire un bon cheval de club, qui saute. Mais il ne sait même pas partir au galop à juste ? Quels exercices me conseillez vous de faire pour parfaire son dressage ?

Lorsqu'un cheval part systématiquement sur le même pied, il faut dans un 1er temps le faire monter par un cavalier confirmé pour voir si le problème ne vient pas de l'utilisation des aides. Si ce n'est pas le cas, il est alors utile de le faire examiner par un vétérinaire-ostéopathe, car ce problème provient généralement d'une bascule du bassin.

En ce qui concerne le perfectionnement de ce cheval, il ne faut pas spécialement prendre en compte son âge, mais son expérience. Il serait plutôt à entraîner comme un jeune cheval.

Avec les Fiches du Centaure, tu trouveras de nombreux exercices pour t'aider à construire un programme d'entraînement.

La jument que je monte régulièrement est affectueuse au box, mais montée, bat à la main une fois sur deux. Est-ce dû au stress ? Y a-t'il quelque chose à faire ? D'autre part, elle a souvent les jarrets engorgés. Que faire comme soins ? Réponse

Dans ta description, il y a plusieurs pistes possibles. En effet, tu décris ta jument comme étant d' un niveau sportif. Il se peut qu'elle est un niveau d'exigence élevé et que son comportement soit causé par des fautes involontaires de son cavalier. D' autre part, il est également possible qu'elle s' ennuie et qu 'elle ait besoin de plus de dépenses énergétiques.

D'un autre côté, tu nous signales un engorgement fréquent de ses jarrets. Il est possible que cela soit dû à des tares ou à des problèmes d'aplomb. Cela peut engendrer un gêne, voire des douleurs. Ses réactions seraient alors en rapport.

Il serait alors intéressant de la faire examiner par un vétérinaire pour ses problèmes au niveau des jarrets, qui peuvent être soulagés dans un 1er temps, par des emplâtres d' argile verte. Il est également important de la faire monter par des cavaliers plus expérimentés pour voir si le comportement de la jument se normalise.

Le cheval que j'ai l'habitude de monter ne répond pas à la jambe isolée, même en le stimulant avec la cravache. Pourquoi ? Que puis-je faire ?

Pour savoir, si le problème vient du dressage du cheval ou de ton niveau technique, il te suffit de le voir monter par un cavalier expérimenté. Si le cheval réagit bien, à toi de te perfectionner. Si le cheval ne comprend pas, il faut lui faire revoir ses gammes.

Le problème se complique si c'est un cheval d'école et que tu es en train d'apprendre l'utilisation de la jambe isolée. En effet, tu ne peux pas lui apprendre un geste que tu ne maîtrises pas. C'est à l'enseignant et/ou aux cavaliers confirmée d'apprendre au cheval ce mouvement.

Par contre, il faut faire très attention à l'utilisation de la cravache afin de ne pas tirer sur la rêne du côté de la jambe active. C'est pour cela qu'on utilise en dressage une gaule afin de pouvoir toucher (et non frapper) l'arrière-main du cheval sans bouger la main. Mais l'utilisation d'une gaule nécessite un cavalier avec une main fixe afin de ne pas toucher le cheval de façon involontaire et d'être précis dans ses actions.

Lorsque je demande un arrêt à mon cheval, il a tendance à pousser ses hanches soit vers la droite, soit vers la gauche. Comment faire pour l'arrêter au carré ?

Quand le cheval dévie ses hanches lors de l'arrêt, c'est pour éviter d'engager ses postérieurs sous la masse. Il faut donc mieux préparer l'arrêt par un meilleur report du poids sur les hanches. Ensuite, il faut se servir davantage de l'action de son dos et de son bassin, afin de limiter l'action des mains qui sont souvent dissymétriques.

Lors de l'arrêt, il ne faut pas agir avec une jambe isolée pour rectifier la position des hanches, mais replacer les épaules devant les hanches. Vous pouvez également utiliser une rêne directe d'opposition avec la main du côté où s'échappe les hanches.

Ma jument a 5 ans, quelle hauteur puis-je sauter avec ?

Dans l'entraînement d'un jeune cheval à l'obstacle, l'important ne consiste pas dans la hauteur, mais dans l'enchaînement de sauts. Il est toujours plus aisé de sauter un gros obstacle isolé que d'en enchaîner plusieurs plus petits. Comme l'objectif du cavalier est de faire des parcours, il est donc plus formateur de s'entraîner sur le principe des enchaînements que sur la hauteur d'un obstacle.

En règle générale, un cheval est débourré entre 3 ans et 3 ans 1/2. Si votre cheval a été débourré plus tard, il faut donc déduire ce décalage de son expérience.

Vous pouvez prendre comme repère ce qui est demandé dans les épreuves pour Jeunes Chevaux Cycle Libre. En fonction de votre niveau équestre, avec un cheval de 5 ans, vous vous baserez sur le Cycle Libre 1ère année des 4 ans ou 5 ans. Il faut mieux viser "bas", mais que cela reste un plaisir pour tous et non une bagarre continuelle.

Ces parcours ne comportent pas de combinaisons, les obstacles sont appelés, avec des barres pour remplir le bas des obstacles. Les oxers seront légèrement montants de 10 cm. Les côtes seront de 0,90 à 0,95 m. de haut et de 0,90 à 1 m. de large pour les oxers.

Le hunter est également très formateur (pour le cheval et le cavalier) et il est donc intéressant de s'en inspirer, plus précisement des épreuves "Style du Cheval".

Mon cheval a tendance à s'équilibrer sur les épaules au galop. Quand je la longe et que je lui demande le départ au galop, on voit franchement qu'elle baisse la tête en avant. Que puis-je faire pour l'a rééquilibrer sur les postérieurs en longe ?

La longe est un excellent exercice pour rééquilibrer un cheval au galop, s'il est bien conçu. Vous ne devez pas faire de cercles trop petits (inférieurs à 15 mètres de diamètre) qui fatigueraient les articulations de votre cheval.

Le secret de la réussite sera dans les transitions. En effet, vous ne devez pas demander des temps trop longs de galops, mais privilégier les retour au pas. Le trot doit être de courte durée quand le cheval quitte le galop. Le calme et l'équilibre ne seront de retour qu'au pas.

Le point principal resta néanmoins la prise du galop. Vous devez demander cette transition d'un trot lent, mais énergique, puis du pas. Si le cheval accélère au lieu de partir au galop, vous ne devez pas hésiter à le repasser au pas, avant de refaire une demande.

Pour aider votre cheval, vous pouvez demander la transition montante quand le cheval est face au mur ou à la barrière afin de l'inciter à se rééquilibrer.

Mon cheval est d'un naturel généralement calme. Mais quand il y a du monde en leçon, ou qu'il y a du vent et donc du bruit, je me retrouve en sauts de moutons au milieu du manège. Comment lui faire passer ce comportement plutôt rapidement et en douceur ?

Dans ces cas-là, il faut agir avec des éléments qu'on maitrîse dans un 1er temps. Ainsi, tu peux aménager son aire d'entraînement habituel (de préférence, le manège car la concentration y est plus facile) avec des objets divers et variés. Ils doivent avoir comme points communs de ne pas être dangereux, de ne pas coincer le cheval et d'être facile à franchir physiquement.

L'imagination est alors libre avec, par exemple, :

  • des banderoles de chantier ou des bandes de papier alu comme soubassement d'obstacles pouvant être franchi au petit trot,
  • les mêmes bandelettes, mais en l'air, à travers lesquelles le cheval doit passer,
  • une bâche à franchir,
  • une bâche qu'on agite à côté du cheval,
  • un poste avec de la musique forte,
  • etc...

Le but du jeu est d'apprendre au cheval à se maîtriser et à faire confiance dans les demandes de son cavalier. Il faut toujours lui laisser l'encolure libre d'aller sentir et de baisser la tête pour mieux voir. On l'encadre latéralement avec les jambes et les mains, tout en le poussant en avant avec la voix, l'assiette et les jambes. Le cheval peut s'arrêter pour sentir et réfléchir, mais ne doit pas s'enfuir.

Quand il est calme devant la difficulté, mais encore trop tremblant ou figé, on peut lui indiquer de faire demi-tour, mais sur demande et calmement. Quand on sent le cheval prêt, on le continue à le pousser jusqu'au franchissement. Le cavalier doit être capable d'assumer le saut du cheval (de pied ferme, vrillée,...) sans le sanctionner en tirant sur les rênes ou en retombant fortement dans la selle.

Les premières séances peuvent être un peu laborieuses et il faut alors se contenter de petites étapes faciles en se contentant de peu, tout en récompensant beaucoup le cheval au moindre signe de contrôle de soi et de respect des demandes du cavalier. Petit à petit, le cheval va faire confiance les yeux fermés à son cavalier et passer tout ce qu'il lui demande et partout.

Mon cheval est dur dans la bouche et nous tire en avant tout le temps. Que faire? En sachant que je met toujours beaucoup de jambe.

Ce genre de comportement est souvent du à des pertes d'équilibre. En effet, votre cheval fonctionne en se mettant constamment en perte d'équilibre sur l'avant-main et, donc en se servant de vos mains comme "béquilles". C'est bien de vous préoccuper de maintenir une bonne impulsion, mais il faut qu'elle soit bien orientée. En effet, si vous demandez à votre cheval un surcroit d'énergie sans lui indiquer qu'il doit se traduire par le soutien de l'avant-main et l'engagement des postérieurs, votre cheval va accélérer en courant après son équilibre et tirer de plus en plus.

Vous ne devez pas confondre impulsion et vitesse. Votre cheval peut aller à des vitesses lentes tout en étant très énergique. Pour aider votre cheval à se tenir et à se rééquilibrer, vous devez donc rechercher des allures lentes et régulières. Vos actions de main doivent être discontinues afin de ne pas laisser votre cheval prendre appui dessus.

Pour maintenir une bonne impulsion et perfectionner son équilibre, vous pouvez lui demander fréquemment des changements d'allures. Les courbes et les cercles vous aideront également à canaliser l'impulsion de votre cheval par l'engagement de son postérieur interne.

Mon cheval me tire en longe.

C'est un problème fréquemment rencontré et qui laisse impuissant de nombreux cavaliers. Dans un premier temps, il est indispensable de porter des gants pour éviter toute blessure aux mains. Il faut également encadrer le cheval en limitant le terrain d'entraînement afin qu'il mesure un diamètre de 13 à 20 mètres. Si vous ne bénéficiez pas d'une installation en dur, vous pouvez construire une clôture en ruban électrique large et des piquets légers en fibre de verre.

Pour ne pas encourager le cheval à tirer, le longeur doit effectuer uniquement des actions discontinues pour ne pas laisser de point fixe sur lequel le cheval pourrait s'appuyer. Dans un premier temps, vous ne faites évoluer le cheval que sur la piste afin qu'il puisse s'équilibrer le long de la clôture.

Comme c'est effectivement un problème d'équilibre, vous privilégiez les allures lentes mais actives ainsi que les transitions d'allures.

Dans les cas les plus difficiles, l'utilisation d'une rêne fixe est très bénéfique. La rêne fixe est fixée sur l'anneau externe du mors et sur un anneau externe du surfaix. Moins le cheval est musclé, plus l'anneau d'attache choisi est bas. Le mousqueton de la longe est passée dans l'anneau interne du mors puis attachée à un anneau interne du surfaix. L'anneau d'attache de la longe doit être supérieur à celui de la rêne fixe. De cette façon, le cheval se sanctionne lui-même lorsqu'il tire vers l'extérieur tout en étant encadré.

Mon cheval peut-il être droitier ou gaucher ?

Aucun cheval n'est parfaitement rectiligne ce qui se traduit, sur une ligne droite, par des hanches toujours légèrement décalées par rapport aux épaules. Plusieurs indices permettent de déterminer si le cheval est gaucher, par exemple, ce qui est le cas le plus fréquent :

  • hanches décalées sur la droite par rapport aux épaules,
  • courbes à gauche plus faciles car les postérieurs sont à l'extérieur,
  • engagement plus aisé du postérieur gauche,
  • galop plus facile sur le pied droit,
  • trot plus souple et étendu quand le cavalier trotte enlevé avec le diagonal droit.

Différentes théories s'affrontent pour connaître la cause de ce phénomène : côté où tombe la crinière, position du foetus,... Mais, c'est sans doute, comme pour les humains, une question d'hémisphère prédominant du cerveau. Un des buts du dressage est ainsi de perfectionner la rectitude du cheval.

Mon cheval stresse au galop. Il adore le galop mais dés qu'il galope, il stresse et il galope encore plus vite, ce qui lui fait perdre l'équilibre. Et à cause de ça, il galope encore plus vite.... Que dois-je faire dans ces cas-là ?

Dans ces cas de figure, il est toujours difficile de savoir qui, du cavalier ou du cheval, stresse le plus et lequel communique son anxiété à l'autre.. C'est souvent un cercle vicieux où les 2 sont imbriqués.

Il serait déjà intéressant de voir si votre cheval réagit de la même façon quand il est monté par d'autres cavaliers. De la même façon, vous pouvez le longer pour voir ses réactions.

Dans tous les cas, il faut garder le contrôle de la situation et ne pas la laisser dégénérer. Vous avez plusieurs méthodes pour y parvenir :

  • Galoper dans un terrain clos et demander les départ au galop dans un tournant, de préférence face au mur ou à la lisse.
  • Utiliser les courbes et le cercle pour limiter la vitesse et la perte d'équilibre.
  • Demander les départs au galop du pas, car l'équilibre du cheval est alors meilleur.
  • Utiliser les ordres vocaux pour le départ au galop, puis le maintien de sa cadence (d'où l'intérêt de l'entraînement à la longe).
  • Surtout, ne galoper que quelques foulées et ne pas attendre que le galop perde en qualité pour repasser dans un trot calme puis au pas.

Mon poney ne fait que lever et baisser la tête pourtant, il a une martingale. Que faire ?

Les enrênements ne sont pas la panacée pour répondre à tous les problèmes rencontrés par les cavaliers. D'autre part, l'enrênement n'est là que pour limiter les mouvements de l'encolure, mais en aucun cas pour figer celle-ci.

Dans le cas de chevaux qui encensent, il y a plusieurs points à étudier :

  • L'état des dents du cheval : Si le cheval a des problèmes de dents, il ne supportera pas le contact de la main et cherchera à s'en débarrasser ainsi.
  • La taille, la forme et l'état du mors : Dans les cas d'inadaptation, la commissure des livres risque d'être pincer, la langue compressée, etc...
  • La présence de problèmes physiques : Ils font souffrir (ou gêne) le cheval qui ne peut s'exprimer que par son comportement, comme l'encensement.

Une autre raison possible à ce comportement réside dans le niveau technique du cavalier. En effet, si le cheval n'a pas ce comportement quand il est monté par des cavaliers plus expérimentés, c'est que son cavalier fait des fautes techniques qui ne sont supportées par le cheval qui est plus exigeant. Le cavalier doit alors rattraper son retard par rapport à son cheval pour que leurs niveaux deviennent compatibles.

Qu'est-ce que le join-up ?

C'est une technique popularisée par les "nouveaux maîtres" qui a pour objectif de créer un climat de confiance et de respect dans lequel le cavalier est le dominant. C'est un outil très utile avec les chevaux qui n'ont jamais été manipulés, ceux qui sont très dominants ou qui ont vécu des expériences traumatisantes. C'est également très efficace avec les chevaux qui ne se laissent pas attraper en liberté. Mais il n'est pas utile, voire néfaste,de l'appliquer aux chevaux sans réel besoin.

Il est indispensable d'utiliser un lieu fermé, de dimensions réduites afin de garder le cheval sous le contrôle du cavalier. Les théories s'affrontent sur la forme de ce lieu mais il paraît plus simple d'utiliser un rond de longe, outil polyvalent et souvent déjà présent. Dans tous les cas, la clôture doit être assez hermétique et solide pour que le cheval ne puisse pas s'échapper et doit avoir un diamètre approximative de 15 à 17 mètres.

Le cautionnement éthologique selon lequel le dresseur se place ainsi en chef de harde et domine le cheval en le repoussant à le limite de son territoire est fortement remis en cause par les spécialistes du comportement animal. En effet, l'étalon est en bordure du clan dans son rôle de surveillance. Cependant, ce comportement fonctionne et permet de faire évoluer les relations cheval-cavalier sur de bonnes bases.

C'est certainement plus proche des jeux entre chevaux pendant lesquels le dominant chasse l'autre jusqu'à que ce dernier fasse preuve de soumission. Ce sont ces mêmes signes qui doivent être recherchés.

Après avoir laissé le cheval seul dans le rond de longe pour faire connaissance avec ce milieu, le dresseur pourra ainsi observer le comportement du cheval. Il se met alors au centre du cercle et chasse le cheval, en fonction de sa sensibilité, par des gestes de la main ou par des actions de chambrière, sans jamais toucher le cheval. Les actions seront renforcées par l'attitude général du dresseur : regard fixé sur les yeux du cheval et démarche volontaire vers les hanches sans courir.

En passant devant le cheval, le dresseur le fera changer régulièrement de main mais sans tolérer que le cheval le fasse de lui-même.

Petit à petit, le cheval doit placer son attention sur le dresseur, se relâcher en étirant son encolure vers le bas puis en mâchouillant comme les poulains devant les adultes. A partir de ce moment, le dresseur peut interrompre ses actions et changeait d'attitude : interruption de la fixation par le regard, arrêt au centre, position décontractée en tournant le dos au cheval. Si besoin, le cavalier décrira un demi-cercle en s'éloignant du cheval tout en lui tournant le dos pour l'attirer vers lui en l'aspirant. Le cavalier peut également s'accroupir face à un cheval très timide.

Si le cheval ne cède pas en venant vers le dresseur ou s'il se rebelle contre lui, celui-ci doit recommencer l'opération fermement jusqu'à ce que le cheval montre à nouveau les signes de soumission.

Quand le cheval s'est approché, le dresseur, sans fixer son regard, le laisse renifler sa main puis le caresse et le gratouille sur tout le corps en commençant par la tête, l'encolure puis sur le reste du corps en allant progressivement vers l'arrière. Le cavalier s'éloigne ensuite doucement et le cheval doit le suivre en tout sens sans le bousculer, ni le dépasser. Des arrêts et des départs sont également effectués.

Par la suite, le dresseur effectue des pressions sur une partie du corps du cheval qui doit s'éloigner facilement : action sur la nuque pour abaisser l'encolure, action sous la pointe des hanches pour faire pivoter l'arrière-main, action dans le creux de l'encolure pour pousser l'avant-main,...

Quand la confiance est installée, un petit massage des gencives est généralement apprécié en plaçant ses pouces sur la gencive supérieure.

Selon le caractère du cheval et l'évolution de la séance, ces étapes peuvent être effectuées en plusieurs fois pour ne pas se retrouver dans une impasse. D'autre part, le dresseur doit être bien attentif aux réactions du cheval pour ne pas rater le coche et entraîner confusion et appréhension chez le cheval. L'observation reste le meilleur moyen de se perfectionner.

Quand je monte ma jument, elle met sans arrêts sa tête en l'air et, de ce fait, elle se muscle à l'envers.... Elle ressemble à un rouge-gorge.... Au lieu d'être musclée de la nuque, elle est donc musclée de la gorge. Quel enrênement puis-je lui mettre...

La question des enrênements est abordée dans cette question.

Par contre, dans le cas d'un cheval avec ce type de comportement, il est primordial de se poser la question de son intégrité physique. Si cette réaction est due à la souffrance, aucun enrênement ne n'a la pouvoir de traiter le problème de fond.

D'autre part, le cavalier doit se remettre en question. En effet, si le cheval n'a pas de ce type de locomotion avec un cavalier plus expérimenté, c'est au cavalier de faire des progrés.

Quel enrênement choisir, pour quoi faire ?

Selon que le cheval est monté ou longé, on n'utilisera pas les mêmes enrênements.

Pour l'entraînement à la longe, on utilise fréquemment :

  • Le Gogue : à utiliser lâche au début pour ne pas braquer le cheval. Le cheval doit toujours avoir l'angle tête-encolure ouvert afin de maintenir une tension régulière sur toute la ligne du dessus. Cet enrênement peut être utilisé à toutes les allures ainsi qu'à l'obstacle.
  • Le Chambon : ne peut être utilisé qu'au pas et au trot. Il permet également au cheval de bien comprendre plus rapidement le fonctionnement du gogue.
  • Le Pessoa : ses réglages permettent de déterminer finement l'attitude du cheval mais demandent un longeur expérimenté pour ne pas faire d'erreur. Cet enrênement permet une mise en muscle rapide et efficace mais il ne doit être utilisé que sur de courtes durées qui seront progressivement augmentées avec l'entraînement.
  • Les Rênes Viennoises : elles sont fixées soit au poitrail et aux épaules, soit aux épaules et au garrot, soit au poitrail et au garrot. Quelque soit le réglage, c'est un enrênement plus incitatif que contraignant.
  • Les Rênes Fixes : elles sont utilisées fixées aux épaules, la rêne externe étant ajustée plus lâche et pouvant être fixée à un anneau supérieur à celui de la rêne interne. Elles canalisent le cheval plutôt que modifier son attitude.
  • Une Rêne Fixe : la rêne fixe est fixée sur l'anneau externe du mors et sur un anneau externe du surfaix. Moins le cheval est musclé, plus l'anneau d'attache choisi est bas. Le mousqueton de la longe est passée dans l'anneau interne du mors puis attachée à un anneau interne du surfaix. L'anneau d'attache de la longe doit être supérieur à celui de la rêne fixe. Cet enrênement a l'avantage notamment de s'approcher des aides utilisées lors de l'entraînement monté.
  • L'Alliance Back-Lift : elle n'agit pas sur la bouche mais uniquement sur l'encolure et la nuque ce qui permet d'inciter le cheval plutôt que de le contraindre mais il demande des temps courts d'entraînement pour limiter la fatigue du cheval.
  • Le Pirelli ou les Élastiques : il ne doit être utilisé que fixé aux épaules et, en aucun cas, au poitrail sous peine d'encourager le cheval à étirer les élastiques vers le haut ce qui peut entraîner une musculation inversée.

Pour l'entraînement monté, on utilise fréquemment :

Les enrênements commandés :

  • Le Gogue Commandé : il permet une bonne tension de la ligne du dessus en favorisant l'ouverture de la ligne du dessus.
  • Les Rênes Allemandes : elles peuvent être fixées au poitrail ou aux épaules, cette dernière position limitant le risque d'encapuchonnement qui est un des défauts reprochés fréquemment lors de l'utilisation des rênes allemandes.

Les enrênements semi-commandés : leur action est proche de celle de l'enrênement associé, tout en étant limité par le principe des anneaux fixés aux rênes et en ayant une action plus nuancé que leur dérivé indépendant.

  • Le Howlett : dérivé des Rênes Allemandes.
  • Le Gogue Semi-Commandé : dérivé du Gogue.

Les enrênements indépendants :

  • Les Rênes Viennoises : dérivé des rênes allemandes avec plusieurs possibilités de réglage, soit du poitrail aux épaules, soit des épaules au garrot, soit du poitrail au garrot
  • Le Gogue Indépendant : dérivé du Gogue Commandé, il est surtout utilisé monté par les cavaliers manquant d'expérience ou avec une main manquant de qualité.
  • Le Pirelli ou les Élastiques :il ne doit être utilisé que fixé aux épaules et, en aucun cas, au poitrail sous peine d'encourager le cheval à étirer les élastiques vers le haut ce qui peut entraîner une musculation inversée, voire même une prodigieuse propulsion de la croupe (et du cavalier par la même occasion) lors du relâchement des élastiques...
  • L'Alliance Back-Lift : elle n'agit pas sur la bouche mais uniquement sur l'encolure ce qui est un avantage indéniable pour les cavaliers n'ayant pas toujours une main très fiable mais il demande des temps courts d'entraînement pour limiter la fatigue du cheval.
  • La Martingale Fixe : elle limite simplement l'élévation de l'encolure sans agir sur la bouche du cheval mais nécessitent une muserolle large et ne doit pas être utilisée avec les chevaux susceptibles de rétiver et de se pointer.
  • La Martingale à Anneaux : elle limite l'élévation de l'encolure en ayant une action indirecte sur le mors.

Quel mors utiliser avec un cheval mou sur le plat mais qui embarque à l'obstacle ?

C'est un cas classique où la plupart des cavaliers vont rechercher une solution "miracle" par l'intermédiaire d'une embouchure ou d'un enrênement. Malheureusement, cette solution n'est pas à rechercher dans le matériel, mais dans l'entraînement du cheval et /ou du cavalier....

Dans un 1er temps, il faut faire monter le cheval par un cavalier plus expérimenté pour voir si le cheval a un comportement différent. Si le cheval ne pose pas de problème, c'est que le problème vient du cavalier. Il doit apprendre à mieux gérer l'équilibre et l'impulsion de son cheval grâce à des demandes plus adaptées.

Si le cheval rencontre toujours les mêmes difficultés, son problème provient certainement d'un équilibre prédominant sur les épaules. Le cheval a lors tendance à se "trainer" quand il est en sous-impulsion sur le plat et à être entraîner par sa masse dès qu'il accélère un peu, notamment à l'obstacle.

Quelles sont les phases principales du débourrage ?

Si vous avez la chance d'avoir votre poulain chez vous, vous pouvez commencer son éducation dés son plus jeune âge. Ainsi, vous l'habituez dès sa naissance à être manipulé et touché partout sans qu'il ne mordille ou ne bouscule. Donner les pieds doit faire partie de ces manipulations au plus tôt. On lui passe également le licol et on l'habitue à marcher en main et à être attacher.

Dans toutes ces phases, il faut parler beaucoup au poulain et à sa mère tout en les récompensant régulièrement.

Aux alentours d'un an et demi, on lui donne une dizaine de courtes séances quotidiennes de longe d'environ 10 minutes pour lui permettre de connaître le matériel et les indications spécifiques. A partir de ce moment, on peut l'emmener en promenade en le tenant en longe et en montant soit sa mère, soit un cheval de confiance. Pour des raisons de sécurité par rapport aux voitures, on tiendra le poulain sur sa droite au bord des routes.

Tous les 2 à 3 mois, on renouvelle ses séances de longe en rajoutant, vers 2 ans, une petite selle légère avec les étriers ainsi que le filet.

Entre 3 ans et 3 ans et demi, on place un cavalier (montant légèrement) sur le cheval mais le longeur continue à donner les indications. Progressivement, celles-ci précèderont les actions du cavalier qui deviendront prédominantes (le cavalier utilisant également les ordres vocaux).

Si vous devez débourrer un cheval de 3 ans qui a été peu ou pas du tout éduqué, vous devez dans un premier temps lui apprendre les bases du comportement en gardant à l'esprit que sa force est importante à cet âge. Vous devez donc tisser des liens de confiance et de respect. Les étapes de cet apprentissage reste schématiquement les mêmes mais il sera indispensable de rester zen à tout moment et de ne fixer que des objectifs réalisables par le cheval et le dresseur afin de ne pas casser ce qui aura été construit.

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